Il est interdit de circuler sur le chantier, de cette plaine sale et désolée
Les fils sont coupés, et le tractopelle les scrute d’un air résigné
Ce sont des peintres sous un rayon de lune
La loi est contournée mais leurs bombes ne tuent pas
Ils s’élèvent et contemplent
Le calme, la nuit, un chat gris ?
Un désert urbain bientôt repeuplé
Et leurs oreilles téméraires distinguent les chocs pressés de deux talons sur le bitume
Vite, une bouffé d’adrénaline, puis ils dispersent des pigments colorés
Le lendemain, des mines barbouillées découvrent ces lettres gribouillées
« Chacun vit sa vie »
Poèmes de la place Keym. N°2 : Vie de nuit.
